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13 novembre | 11h09

Nadir Belhadj : "J'ai un rôle de grand-frère"

Revenu l'été dernier à Sedan après deux passages dans les Ardennes (2004-2007 et 2016-2017), Nadir Belhadj est toujours imbibé de cette passion du foot qui l'a conduit à revenir, à 39 ans, à son premier amour. Avant le 7e tour de Coupe de France face au Paris FC, l'ex-international algérien s'est arrêté au micro d'Actufoot.

COUPE DE FRANCE CSSA N1 CSSA Nadir Belhadj

Nadir, comment s'est orchestrée cette troisième signature de votre carrière à Sedan ?

Elle s'est réalisée naturellement, j'avais toujours des contacts avec Julien Fernandez (le directeur sportif du CSSA, ndlr). Je suis revenu donner un petit coup de main à l'équipe.

Un projet de reconversion est-il dans les tuyaux ?

Non, j'ai encore envie de jouer et je peux encore apporter à l'équipe. On verra plus tard pour la reconversion.

Comment parviens-tu à conserver cette faim, cette envie de jouer à 39 ans ?

C'est une question que beaucoup de gens me demandent (sourires). J'aime le foot, j'aime jouer. Quand ça ne va pas dans la tête, beaucoup décident d'arrêter mais moi je me sens encore bien et dans les jambes aussi. Quand ce ne sera plus le cas, j'arrêterai tranquillement.

L'hygiène de vie, une raison de ta longévité ?

Ca fait partie de mon quotidien depuis que je suis professionnel. L'hygiène de vie, pour un footballeur, c'est important. On appelle ça le travail invisible et il en fat pour durer à ce niveau-là.

Malgré un statut de promu, Sedan réalise un premier tiers de championnat plus qu'intéressant ( ). Ca vous donne des idées dans le vestiaire ?

Notre objectif reste le même entre nous, c'est le maintien. On sait que le championnat est très long et serré. Il faut se mettre le plus rapidement possible à l'abri. Après, si il y a un petit bonus en plus à aller chercher, pourquoi pas ! Mais pour nous et pour les dirigeants également, l'ambition est de se maintenir.

Comment abordez-vous ce 7e tour de Coupe de France face au Paris FC ?

La Coupe de France, c'est une super compétition. Là, on va affronter une Ligue 2, le Paris FC est ue très belle équipe. On va tout donner à la maison pour se qualifier.

Il y a plus de 15 ans, lors de ton premier passage au CSSA, tu avais atteint la finale (défaite 2-1 en 2006 contre Auxerre)...

C'est assez énorme, on avait joué une très belle équipe d'Auxerre entraînée par Guy Roux. Ce qui me revient, c'est nos supporters qui étaient venus dans un Stade de France complet et la super frappe de Stéphane Noro. Il avait mis un but incroyable ! On avait l'espoir de l'emporter et Kalou nous a tués à la fin (rires). Ca reste une grosse déception parce qu'on avait un magnifique parcours.

Quel est ton rôle aujourd'hui dans ce vestiaire ?

Je pense qu'on peut dire que j'ai un rôle de grand-frère. Il y a des jeunes mais aussi des joueurs d'expérience, j'essaie de donner des conseils et d'apporter mon expérience au groupe tout simplement.

Oui, ce sont des fanatiques. Des fois, on jouait à 21h et le stade était complet depuis dix heures du matin (rires). Ils sont exigeants, veulent que ça joue bien, avec de la technique. C'est des vrais supporters, on a toujours compté sur eux et ils ont toujours répondu présents. Quand tu les as, tu te dépouilles sur le terrain.

Nadir Belhadj, au sujet des supporters algériens

Pour revenir sur ta carrière internationale (il a porté les couleurs de l'Algérie à 55 reprises), quel est le souvenir marquant de ta carrière ?

La qualification en Egypte pour la Coupe du monde 2010, c'était un match incroyable et l'ambiance, c'était pareil. On a réussi à se qualifier et derrière, on a vécu un très bon Mondial avec un super groupe. Ca faisait 24 ans que l'Algérie ne s'était pas qualifiée, on l'a fait et ça reste un très bon souvenir.

Trouves-tu des similitudes entre cette époque-là et le travail fait actuellement par Djamel Belmadi à la tête de la sélection ?

Djamel fait du super travail, la sélection est composée de très bons joueurs issus de très bons clubs. Maintenant, il faut être performant dans son club pour aller en sélection. Ce qui fait la différence avec nous, c'est que l'Algérie est désormais attendue un petit peu de partout. Et surtout, elle gagne à l'extérieur. Avant, c'était compliqué pour nous de s'imposer en Afrique. Le sélectionneur développe un vrai football avec cette équipe.

Ca t'aurais plu de jouer dans cette sélection ?

Franchement ouais ! J'aurais kiffé, mais je n'ai pas de regrets parce que nous aussi on avait une très belle équipe. On avait des Karim Ziani, Antar Yahia, il y avait du monde. Maintenant, c'est plus structuré, professionnel. Il y a de la concurrence à tous les postes et c'est ce qui fait que la sélection a atteint ce niveau.

Regrettes-tu avec le recul d'avoir pris ta retraite internationale de façon prématurée, à 30 ans ?

C'est clair, et je l'avais déjà dit que je regrettais un petit peu. Après, c'était une décision motivée par le fait que j'étais parti au Qatar. Beaucoup de gens pensaient que c'était fini pour moi et puis il y avait tous ces voyages compliqués à faire entre le Qatar et l'Afrique. Je pense que j'aurais pu continuer et apporter mon expérience mais j'ai décidé d'arrêter, c'est comme ça.

Le supporter algérien est perçu comme exigeant, passionné. Tu le vois comme ça, aussi ?

Oui, ce sont des fanatiques. Des fois, on jouait à 21h et le stade était complet depuis dix heures du matin (rires). Ils sont exigeants, veulent que ça joue bien, avec de la technique. C'est des vrais supporters, on a toujours compté sur eux et ils ont toujours répondu présents. Quand tu les as, tu te dépouilles sur le terrain.

Quel opinion portes-tu sur la polémique qui a fait couler beaucoup d'encre en Algérie et en France, au sujet de la volonté d'Andy Delort de faire un break avec les Fennecs ?

Je pense que le coach a raison. Tu ne peux pas t'arrêter un an, par rapport aux autres joueurs c'est compliqué. Après, peut-être qu'il avait des raisons personnelles, je ne sais pas. Comme je l'ai dit tout à l'heure, l'équipe nationale, on n'y va pas comme ça. Peut-être que c'était plus facile avant mais maintenant il y a de la concurrence partout. Il a pris sa décision et il n'y a que lui qui peut répondre à ça.

Ridha Boukercha avec Thomas Gucciardi, Harry Hozé et Ethan Raccah

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