9 novembre | 17h30
Paul Mayer : “Avec FFFUSA, tout est fait pour concilier foot et études”
S’il attire beaucoup de joueurs depuis près de 10 ans, le programme FFFUSA en convainc également certains qui pourraient se montrer réticents à l’idée de s’envoler en destination des Etats-Unis. La preuve avec Paul Mayer, attaquant de 23 ans formé au RC Strasbourg-Alsace et parti à l’Université du New Hampshire, dans le nord-est du continent.
Comment s’est déroulée cette saison régulière pour toi et l’University of New Hampshire ?
On a fini premier de conférence au terme de la première phase. Mercredi, on jouera la demi-finale et si on la remporte, on disputera la finale samedi ou dimanche. Autrement, on se situe dans une conférence assez moyenne, où généralement une seule équipe participe au championnat national. Donc d’un point de vue collectif, ça s’est plutôt bien passé. On n’a perdu aucun match et sur les 17 disputés en conférence (certaines rencontres sont organisées en dehors du cadre de la conférence, ndlr) on a enregistré 2 nuls pour 15 victoires. Individuellement, c’était top aussi, même si j’ai raté 4 matches à cause du Covid. Donc c’était plus compliqué à cette période, mais sur les premiers mois j’en suis à 5 buts, 5 passes décisives, et j’ai quasiment tout le temps joué, donc c’est positif.
Avant d’atterrir sur le sol américain, quel a été ton parcours ?
J’ai fait une licence en STAPS en éducation et motricité, et niveau foot, pendant ces trois années, j’ai pas mal bougé. J’étais à Mulhouse, puis à Strasbourg et après en à Illkirch-Graffenstaden. Dans l’ensemble, j’ai joué la plupart du temps en N3.
Comment as-tu pris l’initiative de partir aux Etats-Unis ?
Quand j’étais à Strasbourg, l’agence FFFUSA est passée au sein du centre de formation du RSCA et nous a proposé le projet, comme ils le font dans tous les centres. A ce moment déjà, j’ai trouvé ça assez intéressant parce qu’ils s’adressent à des jeunes qui ne seront pas forcément gardés au sein des clubs pros mais qui ont déjà un bon niveau de foot.
“Je me retrouve à suivre un Master en business et administration. Et en plus de ça, je suis bilingue. Il y a aussi l’expérience de partir à l’étranger, d’être livré à soi-même et de faire de nouvelles rencontres et découvrir de nouvelles cultures”
Paul Mayer, attaquant et étudiant à l’University of New Hampshire
Qu’est-ce qui t’a plu dans le programme qui t’a été proposé ?
L’avantage c’est qu’ici tu peux lier foot et études très facilement. Cela fait partie du projet et tout est fait pour concilier les deux, alors qu’en France c’est généralement un peu plus compliqué. A un moment donné, quand on arrive au niveau N3 ou N2, on nous demande de choisir entre l’une des deux orientations. Eux m’ont proposé ce programme à un moment où j’étais en Licence 2, et au départ je dois admettre que je n’étais pas vraiment partant à l’idée de partir aux Etats-Unis parce que je n’avais pas encore de diplôme et que mon niveau d’anglais n’était pas top. Mais un an après, alors que l’on venait d’entrer dans la période de confinement, je les ai recontactés et je leur ai annoncé que je voulais prendre part au programme FFFUSA.
Aujourd’hui, quel est ton verdict sur le parcours que tu suis ?
En venant, je savais qu’ici j’avais la possibilité de poursuivre mes études en changeant de voie. Résultat : je me retrouve maintenant à suivre un Master en business et administration. Et en plus de ça, je suis bilingue, ce qui est un gros plus pour moi et pour mon CV. Il y a aussi l’expérience de partir à l’étranger, d’être livré à soi-même et de faire de nouvelles rencontres et découvrir de nouvelles cultures.
Quel est ton regard sur l’accompagnement qui est proposé par l’agence Elite Athletes ?
Là où ils sont bien présents, c’est surtout au début, lorsque l’on doit faire les démarches avec les Etats-Unis qui sont très longues. Une fois sur place, ils ne reviennent pas vers nous tous les jours et ne prennent pas des nouvelles au quotidien. Mais ils suivent nos performances et restent à disposition. Si j’ai un problème, une question, je les appelle et je sais que j’aurais une réponse rapidement.
A l’Université du New Hampshire, Paul Mayer vit un début de saison idyllique : en 13 matches auxquels il a participé, il a inscrit 5 buts et délivré 5 passes décisives.
Comment as-tu vécu la période durant laquelle tu as contracté le Covid et comment as-tu été suivi ?
C’était il y a un mois et demi et ce alors que je suis vacciné. Etant donné que j’habite en dehors du campus, j’ai été placé à l’hôtel pour ne pas être en contact avec mes colocataires. Comme j’avais de petits symptômes, j’ai eu un rendez-vous avec le docteur. Je me suis entraîné pendant 3 jours en marge du groupe avec le atlhetic trainer, qui nous suit médicalement, et qui était à mes côtés durant plusieurs jours. Encore une fois, ce domaine est l’une des forces du système universitaire américain parce qu’il y a toujours un docteur qui vérifie ce que les personnes du pôle médical de l’Université font. On est davantage suivi, il y a un traitement avant et après entraînement si on veut.
Ton plan A, idéalement, ce serait de devenir footballeur professionnel ou travailler dans l’univers du football mais pas forcément en tant que sportif ?
Dans le foot on ne sait jamais comment ça peut se passer. Ça peut aller très vite. Avec les blessures et les autres obstacles qui pourraient se mettre en travers de notre route, on n’est jamais sûr de rien. Mais oui le plan A c’est de faire une carrière dans le foot et de réussir.
Autrement, tu aimerais aussi devenir président d’un club de football... Un peu comme David Beckham à l’Inter Miami ?
C’est un peu le rêve ultime de gérer un club dans les domaines sportif, administratif, et à tous les niveaux. Mais sinon oui, travailler dans un club pro, quel que soit le rôle, ça m’intéresse énormément. Les personnes avec qui je suis en contact à l’agence Eite Athletes exercent à des postes sont super intéressants, et je me dis qu’à la limite je pourrais éventuellement faire comme eux.
Propos recueillis par Harry Hozé
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