Président Serge Herman, comment analysez-vous la qualification de l’ES Anzin Saint-Aubin?

Nous avons mal débuté ce match en concédant un but dans les cinq premières minutes. Très rapidement, nos joueurs se sont mobilisés et ont développé leur jeu malgré les fortes pluies qui rendaient le terrain difficilement praticable. Nous avons globalement dominé ce match en empêchant les villeneuvois de se créer beaucoup d’occasions. Le déclic est survenu à quinze minutes de la fin du temps réglementaire lorsque nous avons égalisé. Notre domination a été récompensée en fin de match lorsque notre avant-centre a provoqué et transformé un pénalty.

Quelle est la philosophie de jeu de l’équipe ?

Le collectif est primordial pour notre formation. Le groupe s’est construit au fil des années, les joueurs sont habitués à jouer ensemble. Il y a deux ans, Thomas Robail (34 ans) et Aurélien Génio (31 ans) qui ont de l’expérience en National 3, nous ont rejoint pour amener leurs connaissances footballistiques et leur mentalité de battants. Nous prônons un jeu propre.

Que représente cette qualification sur le plan sportif ?

C’est une expérience exceptionnelle pour les joueurs qui n’ont jamais vécu ceci. Ce parcours unique restera dans les mémoires des joueurs mais aussi des dirigeants et des bénévoles du club qui travaillent dans l’ombre pour permettre au club d’exister. C’est aussi une manière de remercier la commune d’Anzin Saint-Aubin (3000 habitants) qui nous permet de compter parmi nous des éducateurs pour l’école de football.

Quelle sont les clés expliquant cette réussite ?

Nous avons un groupe soudé. Depuis le cinquième tour, nous organisons un repas avec l’équipe avant de se rendre au match pour renforcer la cohésion. Lors de ce tour nous avions même convié l’ensemble du groupe sénior avec l’équipe réserve qui est aussi très importante. Du côté de la préparation des matches nous n’avons rien changé. Les deux entraînements par semaine permettent d’entretenir le travail effectué lors des dernières semaines et de corriger certains aspects de notre jeu.

Cette accession au septième tour de coupe de France est-elle un soulagement économique pour le club ?

Notre qualification va seulement devenir un bonus financier. En réalité, cette compétition nous a plus demandé de ressources qu’elle nous en a rapporté. En six matches de coupe de France, nous en avons joué cinq à l’extérieur, les coûts de déplacement étaient donc conséquents.

Quels sont vos objectifs pour la suite de la compétition ?

Nous sommes compétiteurs, notre souhait est d’obtenir un tirage favorable avec une équipe sensiblement au même niveau que la nôtre. Nous nous sommes pris au jeu de la coupe et nous souhaitons poursuivre cette magnifique aventure. L’objectif primordial reste de jouer à domicile pour avoir l’occasion de faire la fête avec nos supporters, même en cas d’élimination.

Votre saison se passe de la meilleure des manières, tant en coupe de France qu’en championnat. Comment expliquez-vous cette réussite ?

Les coaches répondent parfaitement à la problématique de l’enchainement des deux compétitions. Les matches de coupe demandent beaucoup d’énergie aux joueurs qui se blessent parfois. La très bonne préparation et l’effectif composé de dix-neuf joueurs nous permettent de faire tourner et d’enchainer. Nous parvenons pour le moment à parfaitement jumeler nos deux objectifs, donner notre maximum en coupe de France et terminer en tête de la poule A de D1 (premiers avec 3 victoires et 1 match nul).

Propos recueillis par Germain Villeneuve