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18 janvier | 15h41

W.Aïchour (AS Poissy) : "Versailles a oublié ses principes et ses valeurs"

Début de semaine mouvementé à l’AS Poissy (N2), avec les départs de Clément Chantôme à Chartres et Kapokyeng Sylva à Versailles. Ce dernier a d’ailleurs eu le don d’énerver au plus haut point, Walid Aïchour, le coach yvelinois, très remonté contre les dirigeants versaillais. (Crédit Photo : AS Poissy). 

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Walid Aïchour, quelles sont vos premières impressions après les deux départs importants qui ont eu lieu hier dans votre effectif ?

Ce sont mes deux meilleurs joueurs qui s’en vont à la reprise du championnat. Ce que je peux noter en premier, c’est que déjà, le timing n’est pas bon. J’aurais aimé qu’ils partent au moins pendant la trêve, ce qui m’aurait donné le temps de les remplacer. Là cela a été fait au retour des vacances alors que je pensais que j’allais repartir avec tout le monde.

Vous perdez votre capitaine, Clément Chantôme, qui s’en va jouer à Chartres, après un petit imbroglio…

Concernant Clément, c’est à lui qu’il faut demander pourquoi il est parti, car ici, il s’entendait très bien avec tout le monde. C’était mon joueur le plus régulier, ce qui n’est pas étonnant. Je pense que sportivement, cela nous met un bon coup dans l’équilibre de l’équipe, même si j’ai ce qu’il faut pour le remplacer. C’est dommage car je pensais qu’il pouvait s'impliquer sur le long terme à Poissy.

Je trouve ça malsain de la part de Versailles et je comprends mieux pourquoi ce club là n’est pas aimé en région parisienne

Walid Aïchour, coach de l'AS Poissy (N2)

Autre départ surprenant, celui de Kapokyeng Sylva, l’une de vos pièces maîtresses offensives, qui réalise un très bon championnat (14 matches : 5 buts et 3 étoiles). Comment réagissez-vous à cette grosse perte ?

Contrairement au départ de Clément celui de Kapo est complètement différent. C’est un club voisin qui a beaucoup d’argent qui vient prendre impunément l’un de nos meilleurs joueurs offensif à la reprise du championnat, alors qu’il faut savoir qu’il avait déjà fait une offre mirobolante au mois d’octobre, ce que je n’avais pas trouvé très réglo de faire, sachant que tu ne peux pas l’avoir avec toi avant décembre. Je me rappelle très bien, c’était juste avant notre match de Coupe de France contre St Julien. Cela avait d’ailleurs complètement déstabilisé le joueur qui n’a plus mis un pied devant l’autre jusqu’à la trêve, il suffit de regarder ses stats à partir de là.
Au moins avec Chartres, il y a eu des discussions entre présidents. Du côté de Versailles, ils ont fait l’offre au joueur au départ, sans aucune discussion, c’est désolant.

On vous sent remonté...

Il y a eu des choses qui ont été faites qui ont été irrespectueuses. Je trouve ça malsain de la part de Versailles et je comprends mieux pourquoi ce club là n’est pas aimé en région parisienne, alors que personnellement, je n’avais eu aucun souci avec eux. Aujourd’hui, c’est l’aspect financier qui monte un peu à la tête et ils oublient tout principe et valeur. Quand tu viens à la trêve piquer des joueurs dans le club voisin qui doit lutter pour le maintien, je trouve ça petit. Ils auraient pu attendre la fin de saison pour prendre le joueur comme tout club respectable. Je l’ai un peu en travers de la gorge car ce sont des choses qui ne se font pas entre deux clubs voisins, mais bon, on a pas tous les mêmes principes et les mêmes valeurs. Si c’était un club d’un niveau du dessus, je comprendrais complètement, mais aujourd’hui ce n’est qu’une question d'argent, ils ont juste voulu montrer leur autorité financière.

Avez-vous pu parler avec votre joueur avant son départ ?

Le joueur en lui-même voulait rester mais c’est vrai que quand il m’a fait part de l’offre de Versailles, on n’a pu en aucun cas rivaliser. C’est une chance pour lui de pouvoir avoir un tel salaire. On lui souhaite une bonne continuation et on espère qu’il va faire de belles choses.

Propos recueillis par Reynald Trunsard

Contacté par nos soins, le FC Versailles 78 se réserve un droit de réponse dans le futur et assure que les propos de Walid Aïchour n'engagent que lui.

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