Les joueurs amateurs du FC Versailles sont gâtés. Depuis mardi, c'est sur les installations de Clairefontaine, où l'Equipe de France prend habituellement ses quartiers, que les Yvelinois préparent le 8e de finale historique de Coupe de France qui se profile face au TFC (L2). De quoi légèrement adoucir les regrets liés à l'inversion de la rencontre, le stade Montbauron n'étant pas homologué au niveau de l'éclairage pour accueillir un tel événement basculant rapidement en nocturne. "On aurait préféré recevoir au stade Montbauron, sur nos terres et devant notre public pour nous pousser. Pouvoir rester sur ses bases est un avantage pour un club amateur, on sait que cela nivelle souvent les valeurs", a reconnu l'entraîneur du leader de la poule A de N2 sur le site officiel de la FFF, qui suit au plus près leur préparation. Là, on doit se déplacer à Toulouse et jouer au Stadium, dans l’antre du loup, si j'ose dire. Cela complique encore plus la tâche face à une équipe qui a l'ambition de retrouver rapidement la Ligue 1 et performe dans son championnat. On ira au Stadium dès l’atterrissage, pour pouvoir tout de suite désacraliser l’endroit. Il va falloir que l’on appréhende très vite cet environnement, ne pas être distraits et perturbés par tous ces aspects inhabituels."

Il s'est rendu à Toulouse pour observer l'équipe

Très sollicités par les médias dont le nôtre (une interview de Kapit Djoco est à découvrir ce vendredi sur Actufoot), les joueurs versaillais sont dans une sorte de bulle magique. Ils doivent tout faire pour y rester selon leur entraîneur, déterminé à réaliser un premier vrai exploit contre un club professionnel dans cette compétition. "Il faut profiter de ces belles conditions de jeu et de préparation d’avant-match pour parvenir à nous sublimer et essayer de déstabiliser cette équipe de Toulouse. On sait que la marche est haute mais quand on arrive à ce stade de la compétition, avec un quart de finale à la clé derrière, s’il y a une petite chance, on va la jouer à fond." Minutieux, Chibhi s'est déjà rendu dans la ville Rose pour tenter de déceler les failles de la formation de Philippe Montanier qualifiée au forceps, à Cannes, lors des 16es de finale (0-1). "Comme je l'ai fait pour tous nos adversaires depuis le 3e tour, je me suis rendu au Stadium pour les observer et j’imagine qu’ils en ont fait de même avec nous."

Si Montanier n'a pas révélé s'être déplacé en personne à Montbauron, le coach toulousain, qui a probablement étudié son adversaire à la vidéo avec l'aide de son staff, ne s'attend pas à affronter une équipe amateur à proprement parler."Ils ont l'ambition d'aller en National et sont en tête de leur groupe. On est plus sur une équipe de National que de National 2. Un club qui a des ambitions, des actionnaires, une direction sportive. Pour moi ce n'est pas un club amateur", lâchait-il carrément en conférence de presse jeudi. Je le dis souvent et ça s'est vérifié avec l'AS Cannes, ces clubs n'ont d'amateur que le nom. Ce sont des gens qui travaillent tous les jours de façon professionnelle, qui sont structurés comme un club pro."