Mael Terrouche, votre équipe accueillera la finale régionale de la coupe Gambardella, qu’allez-vous organiser autour de cet événement ?

Le club souhaite que ce match soit une fête du football pour la ville. Nous allons rassembler le maximum de monde pour vivre un moment qui restera gravé dans l’histoire de Wallers-Arenberg. Cet événement est très important pour nous qui ne vivons pas ce genre d’aventure tous les ans. Pour se faire, plusieurs animations seront prévues avant et pendant la rencontre, notamment avec les enfants licenciés à la JOWA. La ville a offert des ballons jaunes et noirs et invité les commerces à cette opposition. L’équipe sera soutenue par le plus grand nombre. Au regard de l'horaire exceptionnel du match (12h), le club offrira la possibilité de manger sur place.

Lyes Kouadria, jouer une nouvelle fois à l’extérieur, pour le 5ème tour, est-ce un regret ?

Très honnêtement, nous aurions aimé jouer à domicile. Ce match sera notre cinquième déplacement. Nous nous déplaçons de plus en plus loin à mesure de notre avancée dans la compétition (deux heures de bus lors du dernier déplacement à Roubaix). Nous écrivons une page de l’histoire de l’US Chantilly avec ce groupe. Nous aurions aimé la partager avec nos supporters cette fois. Si nous atteignons le prochain tour, nous jouerons forcément chez nous (rires).

Est-ce historique d’arriver à ce stade de la compétition ?

MT : Tout à fait, c’est la première fois que Wallers-Arenberg jouera une finale régionale de la coupe Gambardella (5ème tour). Nous avons vécu une période de creux en matière de générations dans les catégories jeunes lors des dernières années. Le club n’avait donc pas participé à cette compétition. Les plus beaux parcours réalisés jusqu’ici s’étaient stoppés au troisième tour. C’est une journée qui marquera l’histoire du club, quelque en soit le résultat.

LK : Chantilly a déjà connu plusieurs beaux parcours en coupe Gambardella. Il y a quinze ans, lorsque j’étais joueur de cette équipe, nous avions atteint les 32èmes de finale face à Calais. L’épopée la plus marquante s’est déroulée en 2010, lors des 16èmes de finale joués contre le FC Metz.

Quels sont vos objectifs pour la suite de la compétition ?

MT : Chaque match est un objectif. Il en va de soi que nous cherchons à tout gagner cette saison. Nous sommes conscients que nous n’irons pas en finale de cette coupe. Nous souhaitons aller le plus loin possible avec l’espoir d’affronter un club de niveau national. En attendant, nous souhaitons gagner la rencontre face à Chantilly, en prenant du plaisir sur le terrain et en dehors.

LK : L’objectif principal est de se qualifier pour le prochain tour. Une fois la qualification obtenue, le reste de la compétition sera du bonus pour le staff et les joueurs. Nous sommes tous déterminés et appliqués dans notre travail afin d’atteindre le but que nous nous sommes fixés.

Comment percevez-vous votre adversaire ?

MT : Fort heureusement nous n’affrontons pas le RC Lens, le LOSC ou le VAFC, la marche n’est donc pas trop haute. L’US Chantilly est tout de même une très belle équipe, invaincue en championnat de Régional 2. C’est un adversaire mettant beaucoup d’impact dans ses duels. Nous devrons répondre présents sur le plan physique.

LK : Je ne prête pas attention aux divisions qui nous séparent de notre adversaire, rien n’est joué, la coupe peut réserver des surprises. La JOWA sera une équipe extrêmement combative et solidaire qui pourra compter sur le soutien de toute une commune. Notre futur adversaire mise sur l’aspect festif et sur l’environnement extérieur de ce duel avec ses supporters pour s’imposer. Nous devrons donc rester concentrés afin de ne pas être déstabilisé par ce contexte.

La coupe Gambardella est-elle une belle vitrine pour attirer des jeunes dans le club ?

MT : Je pense que ça l’est. La coupe de France pour les catégories seniors ou jeunes attire toujours les regards. Pour réaliser un parcours tel que le nôtre, il faut obligatoirement avoir un minimum de structure, de régularité et d’assiduité dans une organisation sportive. Ce n’est pas n’importe quelle équipe qui vit ce genre de parcours. Cela renvoie donc une très bonne image du club et nous espérons tous que des petits et grands seront attirés par la JOWA.

LK : Le club de Chantilly est très structuré et réputé pour son équipe fanion en National 3. Nous avons une équipe éducative de grande qualité qui est soudée et qui obtient de bons résultats pour les jeunes. La réputation du club parle d’elle-même dans le recrutement de jeunes joueurs. Réaliser les meilleures performances afin d’augmenter le rayonnement de l’USC est tout de même un objectif.

D’un autre côté, permet-elle à certains de vos joueurs de se faire repérer par d’autres clubs ?

MT : Je n’ai jamais vécu ce type d’expérience avec l’un de mes joueurs. En revanche, je ne serais pas étonné que cela se produise, c’est la compétition la plus populaire pour cette catégorie, de nombreux yeux aiguisés sont autour des terrains.

LK : Effectivement, cela permet aux joueurs de briller et de se valoriser d’autant plus aux yeux des gros clubs. Dans le même temps, plus la durée du parcours en coupe Gambardella est longue, plus les joueurs ont la chance de se frotter aux grosses équipes. Nous avons aussi l’avantage d’évoluer en U18 R2 où, même dans ce championnat, certains joueurs sont observés.

Quel regard portez-vous sur votre début de saison ?

MT : Il est plus que positif ! Nous sommes actuellement en seconde position de D1 avec un match de retard. Nous avons subi notre première défaite la semaine dernière avec un groupe amoindri en raison de joueurs malades. Cette défaite n’est pas alarmante. Nous n’avions pas perdu à domicile depuis plus de deux ans et demi. L’objectif est de gagner toutes nos oppositions en championnat afin d’atteindre la pré-ligue (R3) dans un premier temps et obtenir de bons résultats dans cette division.

LK : Depuis le début de ma collaboration avec Christophe Baury, mon adjoint, nous avons effectué un gros travail sur l’état d’esprit à avoir au sein de la formation. L’effectif a toujours été qualitatif. Nous avons insisté sur la mise en place d’un groupe uni composé de 25 joueurs qui méritent tous leur place dans l’équipe. Nous avons imposé une grosse concurrence engendrant une mentalité de travail très saine. Nous veillons à ce que tous les joueurs soient impliqués et concentrés sur les objectifs en passant par une rotation importante lors de chaque match. Les garçons méritent les résultats qu’ils ont obtenu.

De manière globale, quelle est la politique des jeunes au sein de votre club ?

MT : Nous avons assisté à une refonte de la politique des jeunes il y a quelques années. L’objectif est de garder nos joueurs afin de les emmener vers les équipes seniors. En ce qui concerne la préformation, nous veillons à faire progresser rapidement et de la meilleure des manières possible les licenciés. Du côté de la formation, nous façonnons les jeunes pour les inscrire dans le projet du club et les amener vers l’équipe fanion (D1). L’étape des U18 est un chapitre clé du projet, c’est la catégorie qui doit préparer leurs arrivées dans le monde des grands.

LK : L’ensemble des éducateurs travaille main dans la main autour d’un projet comportant deux grands axes. Le premier point est le côté sportif avec les catégories de football à onze. Un projet de jeu commun est en place afin de travailler dans la même direction que les équipes seniors. Nous sommes orientés vers un plan de jeu défini pour préparer et former nos jeunes aux catégories supérieures en leur facilitant l’adaptation d’un coach à un autre. Le second point est éducatif. Celui-ci a été mis en place il y a plusieurs années. Nous insistons sur le respect de l’adulte, des coéquipiers et des bénévoles.

Propos recueillis par Germain Villeneuve