Farid, aujourd’hui à Bobigny, tu es resté attaché à tes racines parisiennes (Tremblay-en-France, Noisy-le-Sec, Créteil et Saint-Ouen). Pourquoi ?

Oui bien sûr, et je pense que je ne suis pas le seul à être attaché à cette région, qui pour moi a le meilleur vivier au monde, et qui forme, et je dis bien qui forme pratiquement tous les joueurs en équipe de France actuellement…et puis c’est dans le sang !

Comment peux-tu décrire le FC 93 par rapport aux clubs que tu as connu dans ta carrière ?

Bobigny est un club en construction et à l’avenir va faire beaucoup parler, ça me rappelle un peu Noisy Le Sec, un club très familial. On peut le constater pendant les matches le week-end, il y a des vieux, des jeunes, parents, femmes et enfants. Red star est un peu similaire, Créteil est différent de cela. C’est un club qui garde beaucoup de valeurs et qui ne lâche rien jusqu’à la dernière minute.

Qu’as-tu appris aux côtés de Himed Hamma, ton ex-coach ?

Malgré mon âge, j’ai appris beaucoup de choses avec Himed, il a une perception du foot qui change par rapport à d’autres entraîneurs qui sont dans le foot depuis plusieurs années, et il connaît très très bien le foot. Il est très calé tactiquement et c’est quelqu’un qui te dit les choses quand ça va bien ou quand ça ne va pas !

Tu n’as joué qu’une seule fois à l’étranger, à la JS Kabylie. Pas d’opportunités ou pas envie ?

Oui je n’ai fait qu’une saison à l’étranger (à la JSK) ou je garde un très grand souvenir, j’ai pu faire une finale de coupe d’Algérie. J’ai eu l’opportunité de partir dans certains pays notamment l’Espagne et le Portugal, la Bulgarie et la Roumanie. Mais on ne me garantissait pas les salaires à la fin du mois donc j’ai préféré rester en France.

Depuis plusieurs saisons la JSK connaît une crise sportive sans précédent. Ce club phare de la Kabylie, 14 fois champion d'Algérie peut-il retrouver ses heures de gloire ?

C’est un club qui a énormément d’histoire, on peut le constater avec le nombre de titres. Mais chaque année, il y a beaucoup de changements et pour la stabilité c’est très compliqué d’être régulier sur plusieurs saisons. Les supporters sont toujours présents et ils vont toujours supporter leur équipe même dans toutes l’Algérie. Moi je suis persuadé que le club va re-gagner des titres parce que c’est le plus grand club d’Algérie.

Âgé de 35 ans, tu veux jouer jusqu’à quel âge ?

Oui j’ai 35 ans et j’ai toujours faim de gagner. Je ne me fixe pas d’âge, cela va dépendre de mon corps. Pour le moment je ne suis pas prêt d’arrêter, je n’ai pas les clignotants de la clio 2 qui s’allume donc pour l’instant je peux continuer (sic).

Après ta carrière de footballeur, tu comptes poursuivre dans le football ?

Oui j’aimerais continuer dans le football et j’ai l’intention de passer mes diplômes d’entraîneur, j’ai envie de transmettre mon expérience aux jeunes joueurs.

Propos recueillis par Farid Rouas