Peux-tu te présenter pour les lecteurs d’Actufoot ?

Je m’appelle Gimmy Valerin (47 ans). Après être passé par Mitry et le CS Meaux, je suis arrivé en 2008 au club de Claye sur les seniors PH. Par la suite, ici j’ai eu plusieurs rôles : entraîneur des seniors, adjoint de William Longuet, entraîneur des u17 devenus u18, responsable de l’école de foot avec Lionel Glaziou et aujourd’hui, responsable technique du club. Je suis aussi titulaire du DES. Et dans la vie, je suis éducateur sportif dans une mairie.

Quel est ton rôle auprès de Patrick Latraye cette saison ?

Cette saison, comme la précédente d’ailleurs avec Patrick, nous formons un duo à la tête de l’équipe fanion. Mes compétences ont été sollicitées pour apporter quelque chose de différent de ce qui se faisait auparavant. L’avenir dira si c’était une bonne ou mauvaise chose (sic). Donc pour être plus précis, j’établis la programmation physique et technique de l’équipe et mets en place les séances. Après en concertation, on ajuste la stratégie en fonction des matches passés et on prépare le match à venir avec Djamel Boudjema, l’ancien capitaine de l’équipe qui fait partie du staff.

Qui a eu l’idée de ce duo ?

Il faut savoir que Claye Souilly Sport fonctionne un peu comme une famille, chacun met toute son énergie pour le bien du club dans son ensemble. Les coaches de nos équipes jeunes sont présents aux matches pour encourager et surtout échanger ensuite sur ce qu’ils ont pu constater. Ce qui veut dire que la porte est plutôt ouverte et chacun pourrait faire partie du staff senior. Pour répondre à la question, William qui est notre manager m’a proposé de rejoindre l’équipe fanion, il savait que je connaissais l’équipe et aussi la fonction. Il savait aussi qu’avec Patrick, nous sommes assez différents mais nous pouvons nous compléter. Pour le moment, l’expérience est plutôt positive, je trouve, et je pense que les joueurs, qui sont les acteurs principaux, y trouvent leur compte et ne sont pas trop perturbés par ce fonctionnement particulier avec deux entraîneurs.

T’arrive-t-il d’intervenir lors des causeries ?

Bien évidemment, puisque nous sommes deux entraîneurs. Pour que la causerie ne dure pas trop longtemps, on se répartit les tâches et je suis un peu plus sur la partie tactique du match. Mais les choses ne sont pas figées, chacun est libre d’intervenir si on estime que quelque chose a été oublié. L’idée est d’essayer d’être le plus précis possible car les détails sont très importants.

Qui choisit le système de jeu et les joueurs ?

C’est une réflexion commune qui commence dans la semaine en fonction des constats du matchs passés, de l’état de forme des joueurs et de l’adversaire à affronter.

Responsable technique du club, comment fais-tu pour concilier les 2 casquettes ?

L’avantage de jouer le samedi me permet d’être disponible le dimanche pour les équipes de jeunes. Que ce soit pour de l’observation, pour débriefing après, pour des conseils si on me le demande, pour avoir de la matière pour les réunions d’éducateurs ou encore à de rares occasions, faire l’arbitre de touche car il faut savoir être solidaire si on veut faire avancer un club. En général, il me reste des forces après les gros matches du dimanche matin avec les 45 ans du club.

Les principes de jeu, d’exigence sont-ils les mêmes avec les jeunes ?

Dans notre situation, il n’est pas simple d’avoir strictement les mêmes principes de jeu pour toutes les équipes. On fait avec les joueurs qu’on a, et les générations sont différentes donc on a plus ou moins d’attentes ou d’exigence. Cependant toutes les équipes essayent d’avoir la même philosophie de jeu et tous les entraîneurs restent ambitieux. Après les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas toujours. En tout cas, nous nous voyons régulièrement pour échanger et prendre le meilleur de chacun. Je reste très ouvert au dialogue, c’est comme ça qu’on avance.

Claye est bien classé actuellement en Régional 1 (groupe B), entre nous, c’est l’année où jamais ?

Entre nous, j’aurais aimé vous dire bien sûr et afficher un optimisme sans faille mais je suis très pragmatique. Tout d’abord, le classement est tellement serré que les 7 premiers se tiennent en 5 points, ça en fait du monde et derrière ces 7, les autres n’ont pas dit leur dernier mot. Si ce n’est pas cette année, j’espère bien que ce ne sera pas, jamais.

Gimmy, la mairie vous aide dans votre développement ?

Oui, mairie nous soutient, nous avons de bons rapports mais force est de constater que nous ne jouons pas dans la même cours que bon nombre de nos concurrents. Il y a beaucoup à faire au niveau de nos infrastructures et en ce qui concerne le nerfs de la guerre, il est très compliqué d’avoir des sponsors pour nous accompagner. Tout ça mis bout à bout, ne nous place clairement pas parmi les favoris. Alors comme on dit à cœur vaillant rien d’impossible. Donc la famille clayoise peut compter sur ses bénévoles, ses éducateurs, de l’école de foot jusqu’au 55 ans, ses pratiquants qui arrivent à se surpasser la plupart du temps, sa direction qui fait confiance à tout le monde, on fera toujours le maximum et si les planètes s’alignent bien pourquoi pas mais revenez nous voir au mois de juin, j’espère avoir une réponse plus précise et surtout positive à cette question.

Propos recueillis par Farid Rouas