24 février | 9h21
L'ES Contes sans précipitation
Le club de l'arrière-pays niçois gère tranquillement sa saison en D2, dans le sillage de son coach, Mehdi Khaldi. (Crédit Photo : ES Contes)
Comment considérer vous la 3e place que votre équipe occupe ?
Pour moi, on est à notre place. On a qu'une seule défaite en championnat, mais on fait trop de matchs nuls et ça nous fait défaut. Le bilan de 6 victoires, 6 nuls et 1 défaite est positif, mais sur les matchs nuls, on laisse des plumes et ça nous coûte des points. On est à notre place, mais on aurait pu mériter beaucoup mieux notamment si on se penche sur la physionomie de certains matchs. On repart avec un seul point, et même sur notre défaite finalement aussi, car la seule fois où l'on se retrouve derrière, c'est à la 89e et sinon on menait 2-0 puis 3-2. C'est dommage, car ce sont beaucoup de points, mais le football est fait ainsi. Néanmoins, on ne se plaint pas car c'est les trois premiers qui montent à la fin de la saison.
Dans votre esprit, quel objectif y avait-il en début de saison ?
Sachant que nous venions de monter, l'objectif du club était avant tout le maintien. Je l'ai nettement défendu auprès de mes joueurs et du vestiaire. Donc ça, c'était clair, après j'ai aussi dit que nous allions faire un premier bilan en fin d'année civile. Résultat, nous étions sur le podium, à la 2e place. Forcément, tu te dis qu'il y a peut-être quelque chose à jouer. Le premier bilan est très positif au vu de la première partie de saison maintenant ce que l'on s'est dit, c'est qu'il fallait être compétitif et régulier. On est toujours en lice en Coupe Côte d'Azur car nous somme en quart de finale. En plus, on a un groupe étoffé ce qui nous permet d’être compétitifs sur les deux tableaux donc on va tout jouer à fond. C'est intensif, on part pour 6 semaines de matchs avec en plus la coupe au milieu donc l'important ça va être de travailler à court terme.
Comment se passe le travail à court terme que vous mettez en place ?
Et bien si on part du principe que l'on gagne le match du week-end, il y a de la joie, un peu d'euphorie, donc je laisse ça à mes joueurs pour qu'ils profitent des deux ou trois jours qui suivent. Par contre, dès que l'on se retrouve en début de semaine pour préparer le week-end suivant. Directement, on contextualise sur le prochain match. On place le contexte avec un adversaire précis, un système de jeu précis et des idées précises pour que tout soit clair dans leurs têtes. Ce week-end, on reçoit Carros, et c'est vraiment l'exemple type, car à l'aller, on fait match nul et je pense qu'on méritait mieux donc là, on va tout faire pour prendre les 3 points dimanche. On prend toujours les matchs sans précipitation et les uns après les autres.
Vous avez battu le leader Cagnes, ressentez vous du regret par rapport à la perte de points dans les autres matchs ?
Moi, je respecte absolument tous les adversaires, c'est des très belles équipes donc je ne sous-estime personne. Carros, que nous affrontons ce week-end, est une très belle équipe, compacte et bien en place. Après, avec la qualité technique, individuelle et collective de mon équipe, j'estime qu'on a laissé passer des points au match aller. Contre Cagnes-sur-Mer, on n'a rien volé, on mène 2-0, on gagne 2-1, on fait un très très gros match. Et puis même contre Cannes La Bocca, le seul match que l'on perd, on menait 2-0, les adversaires sont revenus, mais on ne méritait pas de perdre. Comme je le dis, nous sommes à notre place.
On est un groupe senior d'environ 16-20 joueurs à l'entraînement en plein hiver à Contes, je pense que c'est significatif.
Quel état d'esprit attendez-vous de vos joueurs ?
Au fur et à mesure de la saison, ils commencent à connaître les valeurs que j'essaye de transmettre sur le terrain et principalement des valeurs collectives. On a un projet club, et celui de vivre beaucoup d'émotions. Les émotions arriveront avec un titre ou une montée et cet état d'esprit, il va passer par les dimanches, les 90 minutes qui attendent les joueurs, le collectif ou encore l'agressivité positive.
Meilleure attaque de votre poule à domicile, un sentiment de blocage à l'extérieur ?
Disons que l'on préfère jouer à domicile. On est le club d'une commune de 7 500 habitants donc il y a quand même un engouement de la commune, des licenciés du club, on a une belle tribune. Quand on joue à la maison, la commune met les affiches sur les panneaux publicitaires. Forcément, nous on sait qu'avec tout cela, les équipes quand elles viennent à Contes, elles s'attendent à un match pas facile. On est bien à domicile. Après, à l'extérieur, on ne se met pas de frein à main, mais on prend goût à jouer à domicile, est-ce que ça a un impact sur le plan offensif peut-être ou peut-être pas.
Les joueurs sont-ils pleinement concernés ?
Honnêtement oui. On est un groupe senior d'environ 16-20 joueurs à l'entraînement en plein hiver à Contes, je pense que c'est significatif. Personne ne triche et même moi dans le discours que je tiens, je fais au mieux pour créer des relations humaines afin qu'on accomplisse de belles choses. Et ça de mon point de vue, je pense que ça les stimule énormément. On est sur un état d'esprit collectif avec le groupe que j'ai constitué dans le sens où on veut tous aller chercher quelque chose les uns pour les autres et pour le club.
Au delà du sportif, votre saison est elle une belle aventure humaine ?
C'est vrai que comme c'est un groupe intergénérationnel, c'était compliqué au début avec des jeunes qui ont la vingtaine, des trentenaires avec plus d'expériences et quelques recrues aussi. Mais au final, maintenant, on a réussi à avoir une harmonie et ça se passe très bien. Mais pour revenir sur l'humain, je pense même que ça doit passer au-delà du sportif parce que nous sommes en Amateur, en D2 donc les mecs viennent pour prendre du plaisir. Certains évidemment on l'ambition d'aller taper un peu plus haut et c'est tout à leur honneur, mais nous ce que l'on retiendra dans 5-6 ou 7 ans quand on se reverra sur ou en dehors des terrains, ce sont les émotions que l'on aura vécues. On est passionnés et c'est génial pour tout le monde.
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