Vous avez obtenu votre premier succès de la saison le week-end dernier face à l'AS Chatou (1-2), est-ce enfin le déclic ?

Je l’espère. On a travaillé pendant les deux dernières semaines pour essayer de se remettre à niveau, et combler toutes les lacunes qu’on avait. On en avait pas mal en termes de rythme, de rigueur et de maturité. C’est un groupe qui a quand même perdu huit éléments clés au niveau de la trêve estivale. Il y en a quatre qui sont partis en N3 aux Mureaux, deux à Cergy, un parti à Torcy. Du coup, c’est un groupe nouveau. On a des joueurs, nés en 2001/2000, donc c’est vraiment très jeune. On a manqué d’expérience à des moments clés pendant les matchs. On a manqué d’efficacité offensivement. Souvent dans les premières minutes, on arrivait à se créer des occasions, mais on ne convertissait pas. Et on se faisait punir. Il y a eu aussi des non-matchs qui expliquent où l’on se trouve aujourd’hui dans le classement. Durant ces deux semaines, on s’est dit les vérités. Il y a des joueurs qui nous ont quitté, d’autres qui sont arrivés avec d’autres arguments. Ce qui est vraiment intéressant, c’est que le groupe vit bien, peut-être même trop bien, malgré ses résultats. On essaie de leur apporter un peu plus d’exigence, d’être plus directifs dans les commandes. J’espère que les deux semaines où l’on a travaillé vont continuer à porter leurs fruits, comme ce week-end à Chatou. Parce qu’on a fait un match sérieux avec beaucoup d’abnégation. Il faut continuer dans ce sens là, et j’espère que ce sera un déclic… Vraiment.

Comment faire pour réussir à reprendre confiance dans ce type de situation en étant relégable ?

Il y a des joueurs qui ont besoin d’être valorisés davantage. Et d’autres ont besoin d’être plus recadrés, qu’on leur laisse moins de choix et ce côté adaptatif. Il faut qu’on leur donne des directions plus concrètes, et il faut être plus directif. C’est un groupe qui doit continuer de travailler. Il n’y a que par le travail que l’on s’en sortira. À partir du moment où il n’y a pas de génie, il n’y a pas de joueur qui fait la différence à chaque match. On a des bons petits jeunes en devenir, mais qui ont besoin d’être accompagnés au quotidien. Le premier tiers du championnat, on était en apprentissage. Et j’espère que l’on va pouvoir confirmer les projets. Mon rôle est de les accompagner dans cette évolution. Il faut qu’ils continuent à travailler, à apprendre, à avoir des gros yeux, que tous les jours ils en veuillent et qu’ils emmagasinent. Ils sont heureux d’être là. Il faut conserver cette joie de vivre, mais l’utiliser à bon escient. À un moment, il faut que l’on ait plus encore ce côté compétiteur. Il faut de l’exigence et continuer à travailler.

Le maintien à quatre points de vous, tout est encore jouable ?

Encore heureux, à un tiers des matchs joués. Il doit rester quinze matchs maintenant, c’est largement accessible. Maintenant, il faut s’en donner les moyens, et continuer à travailler. Si les joueurs sont investis, et adhèrent à ce que l’on essaie de mettre en place. J’ai la chance d’être accompagné d’un staff compétent. On parle tous le même langage. On a une direction qui nous soutient. On demande des moyens, elle nous donne ces moyens. Donc, il faut vraiment que l’on aille les chercher. C’est vraiment notre objectif prioritaire, aller chercher le maintien, et s’en donner les moyens. Maintenant, on va avoir une autre rencontre intéressante contre le Red Star. C’est une équipe B qui a vraiment des arguments très intéressants. Il va falloir prendre les matchs les uns après les autres et les gagner. Plus vite le maintien sera assuré, et mieux on sera. Mais maintenant, on prend match après match.

Elie Rollé