Après avoir créé la surprise lors du tour précédent face au Villefranche Saint-Jean Beaulieu FC (R1), le FC Euro African (D2) se déplaçait à Mouans-Sartoux (D1) dans le cadre du troisième tour de la Coupe de France avec l'intention de créer une nouvelle surprise. Dès le coup d'envoi, nous avons remarqué que les deux coachs optaient pour le même système, le 4-2-3-1. En première période, les supporters ont eu droit à dix premières minutes équilibrées où les deux équipes se sont jaugées. Les Mouansois tentaient principalement de relancer court avec leurs défenseurs centraux et leur numéro 8, Noah Sanchez. Dès qu'ils parvenaient à tromper la première ligne du pressing adverse, l'objectif était de jouer long pour trouver les attaquants dans le dos de la défense de l'Euro African.

Meftah débloque le match d'un coup de patte magique

C'est après le premier quart d'heure que le match s'intensifie, les occasions commencent à se multiplier, notamment du côté des joueurs de Stelly Gibon, obtenant plusieurs corners de suite et manquant de précision devant le but. Cependant, les visiteurs restaient solides défensivement et tentaient de prendre à revers leurs hôtes en transition rapide. À chaque récupération de balle, ils cherchaient rapidement à exploiter la profondeur avec leur attaquant Gerson Monteiro Lopes. Le match a basculé à la 35e minute sur une faute commise par un défenseur adverse. D'un superbe coup franc, le numéro 9 Isaac Meftah trouva la lucarne gauche d'Aristide Santos impuissant (voir résumé vidéo plus bas).

C'est à ce moment que les entraîneurs commencèrent à faire bouger les choses, effectuant chacun un changement entre l'ouverture du score et la mi-temps. En seconde période, l'Euro African changea complètement de visage, passant d'une équipe qui subissait à une équipe protagoniste et beaucoup plus haute sur le terrain.

En maître-artificier, Meftah voit double sur coup-franc !

Le match devint alors haché, avec beaucoup plus d'intensité et d'arrêts de jeu (touches, fautes...). Les Mouansois n'étaient plus dangereux mais tenaient bon malgré les nombreuses occasions des visiteurs, encore trop brouillons dans le dernier geste. Les joueurs de l'Euro African, ne parvenant pas à revenir au score, devenaient de plus en plus frustrés. D'autant plus qu'ils se sentaient lésés par l'arbitrage, pensant mériter un ou deux penalties lors de la rencontre.

À presque dix minutes du coup de sifflet final (78'), Miguel Gomes Goncalves égalisa pour l'Euro African. Une égalisation amplement méritée au vu de la seconde période livrée par l'équipe visiteuse. Cependant, trois minutes plus tard (81'), à la suite d'une faute évitable lors d'un duel aérien, Mouans-Sartoux obtint un coup franc intéressant. Comme en première période, Isaac Meftah s'élança et parvint à tromper le gardien de l'Euro African pour s'offrir un incroyable doublé. Les dix dernières minutes furent équilibrées, les visiteurs poussaient mais auraient pu être punis en contre-attaque sans un magnifique arrêt de leur gardien Aristide Santos. C'est donc Mouans-Sartoux qui se hisse non sans mal au 4e tour de la Coupe de France et récupère les maillots tant attendus.

Ils ont déclaré...

Stelly Gibon (entraîneur SC Mouans-Sartoux, D1) : "On s'est créé pas mal de situations mais on a fait preuve de maladresse, notamment dans l'avant dernier geste. J'avais surtout demandé aux garçons de se montrer patients, de faire circuler le ballon afin de faire bouger le bloc adverse mais on n'a pas su le faire... J'estime que la première mi-temps est tout de même plus que correcte. La deuxième période fut plus compliquée, on aurait pu finir sur un match nul donc on s'en sort bien."

Iero Gomes (entraîneur, Euro African FC, D2) : "Il y avait la place de se qualifier, on n'a pas fait notre match en première mi-temps mais on méritait mieux en seconde... Malheureusement, il y a eu de très grosses erreurs d'arbitrage mais on oublie ça, il faut passer à autre chose maintenant. On était un peu stressé à l'idée de jouer ce match après avoir éliminé une R1 mais à la mi-temps, j'ai demandé à mes joueurs de se calmer, de jouer leur match. Maintenant, place à la D2, un championnat qu'on ne connaît pas. On doit viser le maintien, en prenant les matches un par un."