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Interviews

7 avril | 11h03

S. Quilfen : « L’handicap peut toucher n’importe qui à n’importe quel moment de sa vie »

C’est un éducateur qui ne compte pas son temps, son énergie pour aider, pour rendre services. On s’aperçoit de son travail de fourmi une fois qu’il est parti. Stéphane Quilfen a de multiples casquettes qu’il occupe avec passion à Saint Ouen l’Aumône, à Jouy le Moutier et en équipe de France. Le Coup de Cœur d’Actufoot !

AS Saint-Ouen

Depuis le FCM Vaureal, que deviens-tu ?

Je suis au club de Saint Ouen l’Aumône depuis un an. C’est ma première année là-bas comme coach adjoint en R3. Je suis aussi adjoint en équipe de France pour (foot) amputé, Olympique Jouy Moutier et AS académie depuis trois ans.

Comment fais-tu pour jongler entre toutes ces équipes ?

Compliqué, compliqué…je m’organise avec mon travail, je connais mon planning 3-4 mois à l’avance donc parfois je change mes week-ends, mes jours avec mes collègues. Où sinon le dimanche matin lorsque j’ai une pause de 5-6 heures, je m’occupe des seniors avant de retourner au travail le soir. A long terme, je pense baisser le pied.

L’handisport donne une seconde chance dans leur parcours de vie.

Stéphane Quilfen

Parles-nous de l’handisport, le football pour amputés ?


Ça fait six-sept ans que fais ça. Avec les clubs, on intervient, on sensibilise dans les lycées, les collèges, les écoles. L’handicap peut toucher n’importe qui à n’importe quel moment de sa vie. Ce sport commence seulement à être connu. Notre rôle est d’accompagner les footballeurs amputés d’une jambe ou d’un membre supérieur à continuer à jouer au football avec des béquilles. C’est l’occasion pour eux de reprendre une vie sociale. En équipe de France (EFFA), même si j’ai pris un peu de recul, je reste à leurs côtés, à leur écoute dans les bons et les mauvais moments. J’espère que ce sport va prendre de l’ampleur car ça donne une seconde chance dans leur parcours de vie !

Pourquoi ce projet sportif à l’ASSOA plus qu’un autre ?

J’ai décidé de rejoindre le club de Saint-Ouen-l’Aumône depuis juillet 2022, en Regional 3. C’est ma première année, et j’ai eu la chance que le président de Saint-Ouen-l’Aumône Toufik Moukrim me permette de franchir une étape en plus dans ma vie de coach. Ça se passe super bien avec le coach principal, Najib.

Qu’est-ce que tu aimes dans le coaching ?

Ce sont les liens que j’ai avec les joueurs, car pour moi c’est très important dans la vie d’un groupe et dans une saison. Je n’oublie pas que dans ce rôle, il faut prendre des décisions mais l’échange est important à mes yeux pour le bien du collectif. Une saison est longue avec des hauts et des bas. Enfin, la dernière séance de mise en place pour le match le dimanche est très utile pour les derniers réglages.

Quels sont tes modèles dans le football en tant qu'entraîneur. Autrement dit, quelle est ta philosophie de jeu ?

Alors mon numéro 1, c’est Carlo Ancelotti, ensuite Jurgen klopp puis Zidane. Ce sont trois entraîneurs avec une identité, du charisme et qui prônent le jeu offensif. Ma philosophie de jeu, c’est d’avoir un maximum de temps le ballon et des transmissions rapides, courtes et longues vers l’avant. Je préconise un pressing bloc haut pour étouffer l’adversaire et inscrire le plus de buts possibles.

Quel regard portes-tu sur votre saison ?

Le but de cette année, c’est de se maintenir en Régional 3 en sachant qu’il y a trois ou quatre descentes pour la réforme de la Ligue 1, c’est une saison compliquée et à la fois enrichissante. Aujourd'hui, on est en cinquième du championnat R3 à 2 points du quatrième et cinq du troisième. Pour ma première saison en R3, ça serait déjà une magnifique saison bien remplie.


Propos recueillis par Farid Rouas

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