Quel regard portes-tu sur la saison de tes joueurs ?

C'était une saison d'apprentissage pour beaucoup de joueurs. Seuls 3-4 d'entre eux connaissaient le niveau R1. On a vu une grosse progression. Avec mon staff, on avait l'habitude des saisons où on montait, ou alors on jouait le haut du tableau. Nous aussi, quelque part, on apprend. C'est une saison difficile, mais on n'en retient que le positif. Aujourd'hui, nous n'avons pas encore les qualités pour jouer mieux. Mais j'ai un groupe qui n'a pas lâché, et pour ça je suis très content d'eux.

Quel est ton objectif, pour cette fin de saison ?

L'objectif, aujourd'hui, c'est clairement le maintien. Avec les fluctuations des descentes, on ne sait pas trop où on en est. On veut terminer le plus haut possible. Il nous reste 6 matches, il faut qu'on en gagne le maximum.

Parle-nous un peu de ton parcours. Comment en es-tu arrivé à coacher cette équipe ?

J'ai arrêté ma carrière de joueur assez tôt, vers 28-29 ans. J'avais eu la chance de jouer en CFA et en National. Mais j'avais pas forcément les qualités ou l'envie pour continuer, et j'avais une perte de motivation. J'ai commencé à entraîner à Nice, dans une équipe de Futsal. En 2 ans, j'ai connu 2 montées. Puis, pour des raisons pro, j'ai dû déménager.

J'ai ensuite eu une expérience en tant qu'adjoint, avant de finalement débarquer à St Zacharie en R2. Entre temps, j'ai passé mes diplômes, et l'aventure a démarré comme ça. Ma première année, notre montée avait été annulée pour des raisons administratives. L'an dernier, finalement, on a réussi à monter, et à réaliser le record du club en Coupe de France, à savoir un 8e tour.

Es-tu satisfait de ta situation actuelle ?

Je suis très satisfait d'évoluer dans ce club. Il faut encore qu'on progresse vis-à-vis des installations et de la structure. C'est un petit club, on se bat pour tout. On a l'opportunité de travailler à un niveau intéressant. Pour apprendre, c'est génial. Ce n'est pas facile, mais c'est vraiment top. On doit toujours être à la recherche de bons coups.

Tu as l'air plutôt habitué à jouer les montées ou le haut de tableau. Comment expliques-tu cette saison un peu plus difficile que les autres ?

On a connu un premier cycle de 3 ans, avec de bons joueurs déjà en place et de bonnes recrues. Mais cet été, on a connu les départs de 8 ou 9 titulaires, dont certains ont totalement arrêté le football. On a quasiment un tiers de l'effectif qui a dû être refaçonné. Malheureusement, très vite, on a eu des blessures de certains cadres qui devaient être là pour accompagner les jeunes. Maintenant, on récolte les fruits du travail de la saison. Au début, les jeunes n'étaient peut-être pas encore prêts, mais aujourd'hui ça fonctionne mieux.

Quels vont être les objectifs à plus long terme avec cette équipe ?

C'est difficile de voir plus loin que la fin de saison. On vient de démarrer un nouveau cycle. Si on arrive à se maintenir, c'est déjà très bien. Il faut maintenant savoir si le club est capable d'ambitionner quelque chose de plus grand. La Ville veut faire progresser le club, en investissant dans de nouvelles infrastructures. Mais c'est trop difficile de dire aujourd'hui qu'on veut viser autre chose.