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9 novembre | 18h03

Teddy Bertin : « Ouvert à toute proposition en France »

Ex-entraîneur de l'OSG qu'il a maintenu lors du dernier exercice de National 2, Teddy Bertin s'est délocalisé dans le sud de la France l'été dernier. L'ancien défenseur, 300 matches pros (OM, Strasbourg, Le Havre), espère y décrocher un nouveau poste. Sans négliger pour autant les offres hors de la région. (Crédit : Gael Hérissé / Courrier Picard).

OLYMPIQUE SAINT-QUENTIN OLYMPIQUE SAINT-QUENTIN N2 N2 Teddy Bertin

Teddy Bertin, vous êtes sur le marché des entraîneurs depuis la fin de votre aventure à Saint-Quentin. Quel type de projet est susceptible de vous donner envie de replonger ?

On recherche toujours le club qui peut nous permettre d'évoluer dans la division supérieure à celle qu'on a connue. Après, on sait que le marché est assez compliqué ce qui fait que mes recherches s'étendent au National 2 et au National 3 en cas de projet ambitieux. Je n'écarte pas non plus la possibilité de m'engager avec une R1 qui possède une vision long terme et l'ambition de grimper les échelons.

Ce n'est donc pas une affaire de divisions et vous pourriez faire des concessions ?

Tout à fait. C'est aussi une question de feeling avec les dirigeants et un effectif. Je ne suis pas fermé à descendre jusqu'en R1. C'est vrai qu'après avoir goûté au National 2, on espère poursuivre au moins dans cette voie mais j'ai conscience que des propositions peuvent aussi être très intéressantes dans des clubs de niveau un peu moindres.

Racontez-nous dans les grandes lignes la saison 2021-2022. Vous y avez décroché le maintien avec une 9e place plutôt honorable au regard des budgets présents dans la poule (Fleury, Epinal)...

A l'époque, le président voulait un entraîneur pas très loin de Saint-Quentin. Moi, j'avais un vécu à proximité de par mes sept années à la formation de l'Amiens SC (L2). Ensuite, j'ai passé un an en N3 à Boulogne-Billancourt. Je savais que j'étais capable d'entraîner en N2 et j'ai trouvé un président (Didier Dubois) qui a su me faire confiance. J'ai su lui rendre à travers mes séances quotidiennes et les résultats obtenus les week-ends. On a terminé 9es à une place honorable comme vous le dites en sachant qu'on avait le plus petit budget de la poule.

J'avais signé un contrat 1+1 en cas de maintien mais j'ai fait un choix familial en fin de saison

Pourquoi la collaboration avec l'OSQ ne s'est-elle pas prolongée ?

On a eu une discussion au mois d'avril avec le président qui souhaitait me voir poursuivre. J'ai décidé pour raisons personnelles de partir dans le sud de la France, ma femme ayant une proposition d'emploi intéressante dans le Var. J'avais aussi l'ambition de descendre pour trouver un club de National 2 ou National 3 ici. Maintenant, il y a des coaches en poste et beaucoup sur le marché. Peut-être que certains ont plus d'expérience que moi dans le monde seniors mais je pense que cela ne veut rien dire. Ce qui compte, c'est comment on entraîne et comment on se comporte avec un groupe et son président. Avec Didier Dubois, on savait se dire les choses sans se faire la gueule. J'avais signé un contrat 1+1 en cas de maintien mais j'ai fait un choix familial en fin de saison.

Qu'aurez-vous appris au cours de cette expérience ?

On devait garder une ossature de joueurs saint-quentinois mais j'ai quand même réussi à faire venir Thibaud Cillard, qui était le capitaine de Saint-Malo. Amine El Farissi (ex-Chantilly), un joueur talentueux qui a un peu gâché son potentiel. Aussi Ritchie Dilemfu qui sortait des croisés et n'avait pas joué depuis an et demi. Je l'ai relancé et il me l'a bien rendu sur le terrain. J'ai su dès le stage à Dunkerque créer un groupe qui s'est soudé rapidement. Je marche à la confiance avec les joueurs. Je suis quelqu'un de réglo et honnête, on peut venir discuter avec moi. La communication, c'est la base. Et s'il n'y a pas de rires et de solidarité dans un groupe, ça ne peut pas fonctionner. Par exemple, on passait des soirées Champion's League tous ensemble. Cela a renforcé la cohésion générale.

Ancien joueur professionnel (OM, Strasbourg), comment avez-vous développé votre philosophie de jeu depuis que vous êtes passé de "l'autre côté" ?

J'aime le beau jeu mais je suis aussi très exigeant dans les notions d'effort et de récupération du ballon. Je ne supporte pas que l'un de mes joueurs perde le ballon et ne fasse pas d'effort en retour. En termes de systèmes, je suis adepte du 4-3-3 ou du 4-2-3-1 mais je peux aussi utiliser un 3-5-2 en fonction des joueurs à ma disposition. A Saint-Quentin, j'ai insisté peut-être parfois à outrance, mais je ne le regrette pas, pour qu'on relance de derrière avec le gardien qui avait des pieds plutôt habiles pour le faire. J'intégrais d'ailleurs mes portiers dans les conservations de balle pour les habituer techniquement.

Des postes viennent de se libérer en National 2 (Alès, Beauvais). Avez-vous tenté votre chance ?

Vous me parlez de Beauvais, si demain le club m'appelle pour me proposer le poste, je ne l'accepterai pas car Sébastien Dailly* est un ami. Je n'aimerais pas que quelqu'un que j'apprécie me fasse ça dont c'est hors de question pour moi de le faire. Pour prendre l'exemple d'Alès ou de tout autre club qui serait intéressé, évidemment j'y réfléchis à deux fois. Plus généralement, je suis ouvert à toute proposition en France même si je suis désormais installé dans le sud.

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