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Interviews

19 avril | 0h00

Tom Lemetayer (Vignoc) : "Le football amateur m'a tellement appris"

A 40 ans, Tom Lemetayer ne rechaussera pas les crampons la saison prochaine et met donc un terme à sa carrière footballistique ! Il évoque pour l'occasion son parcours, ses souvenirs...

16 min.
R1 ASVHG
A 40 ans, Tom Lemetayer ne rechaussera pas les crampons la saison prochaine et met donc un terme à sa carrière footballistique ! Il évoque pour l'occasion son parcours, ses souvenirs...

Tom, quel est votre sentiment à l’issue de cette saison ? Le même que la saison dernière ?

Le sentiment est très différent de celui de l’année dernière. La saison passée il y avait un goût d’inachevé. Nous n’avions pas conscience de l’ampleur de la crise sanitaire et nous espérions tous pouvoir rejouer et finir. Cette année nous avons plutôt le sentiment de ne pas avoir commencé. Même si cela est frustrant les enjeux actuels sont ailleurs.

C’est forcément un goût amer pour une « fin de carrière »

On rêve tous d’une fin de carrière avec un dernier match à domicile devant les personnes qui nous ont suivi pendant des années. J’aurai aimé aussi que ma famille vienne me voir une dernière fois mais cette belle histoire se sera terminée autrement. Je me souviendrai d’une dernière victoire en R1 avec un but une passe décisive et une course de 50 m qui aura fait rire mes partenaires. J’avais presque retrouvé mes jambes de 20 ans…

Avez-vous des regrets ?

Je n’ai aucun regret. J’ai toujours fait mes choix en fonction de mes envies. A 40 ans et en regardant derrière moi, je crois que je peux être satisfait du parcours effectué et du plaisir que j’ai pris.

Pourquoi ne pas avoir poussé une saison supplémentaire ?

Ouh là (rires) ! Pour des tas de raisons… déjà mon âge (40 ans). Cela fait un moment que je fais souffrir mon corps. Après une opération d’une hernie discale il y a 3 ans, j’ai voulu me prouver que je pouvais rejouer à un bon niveau. Ensuite pour ne pas faire la saison de trop. Je deviens moins performant, les jeunes me montrent la porte de sortie (rires). Je mets beaucoup d’investissement lorsque je m’engage. Je ne voulais pas finir en étant frustré. J’arrête aussi pour des raisons professionnelles, une évolution qui me prend plus de temps. Et enfin je vais avoir la chance de devenir papa cet été et j’aurais besoin de temps pour me consacrer à ce nouveau rôle.

Qu’avez vous appris du football amateur ?

Le football amateur m’a appris tellement. Au même titre que le sport de manière générale, la pratique sportive c’est l’école de la vie. J’ai appris le goût de l’effort, l’esprit de compétition et des tas de valeurs. Le respect tout d’abord envers tous les acteurs du football. La solidarité, accepter l’autre peut importe qui il est d’où il vient en quoi il croit. Le sport permet de se sociabiliser, de rencontrer et de partager tellement avec autrui. J’ai aussi appris l’engagement dans le monde associatif puisque j’ai été entraîneur joueur pendant 12 ans et membre d’un conseil d’administration. Bref le foot a fait la personne que je suis et je pourrais en parler pendant des heures.

Vous n’avez connu « que » trois clubs, est-ce un sentiment de fierté ?

Je ne dirais pas que c’est une fierté, pour moi, cela me semble normal. Je me suis toujours investi dans les trois clubs où je suis passé. Je ne vois pas l’intérêt de changer pour changer. J’ai eu dans chacun la possibilité de jouer avec des amis, à un niveau correct et dans un contexte très familial. Tout ce qu’il faut pour s’épanouir.

Pensez-vous à une nouvelle vocation dans le foot désormais ?

Même s’il ne faut jamais dire jamais, ce n’est pas du tout un objectif pour le moment. J’ai été entraîneur joueur pendant 12 ans, de mes 20 à mes 32 ans. Finir en étant juste joueur était un plaisir et m’a permis de profiter pleinement. Mon métier me permet aussi de rester dans le monde du sport. Je crois que j’ai plutôt envie de me faire plaisir dans la pratique de nouvelles activités (surf, padel, golf etc…). Et puis en faisant partie de la commission technique du district d’Ille et Vilaine, cela me permet de garder un œil sur le terrain. Et j’aurai aussi mes amis à aller encourager !

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