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Interviews

23 mars | 11h13

Arnaud Lecorguillet : "Si on peut monter, on ne va pas s’en priver"

Double buteur avec l’AS Trégueux contre Merdrignac en Régional 3, Arnaud Lecorguillet est notamment revenu sur la large victoire de son équipe (1-6) et son tout nouveau poste d’entraîneur-joueur au sein de la formation bretonne.

R3 BRETAGNE AS Trégueux AS Trégueux R3 Arnaud Lecorguillet

Vous avez largement battu Merdrignac le week-end dernier (1-6). Comment analysez-vous la rencontre ?

Le score est peut-être sévère pour eux mais c’est surtout que nous avons bien entamé le match. C’était la seule équipe qui nous avait battu et les joueurs voulaient rattraper cela. Je pense qu’ils avaient une petite rancœur de s’être fait battre à domicile 3-1 à l’aller où on n’avait pas existé sur le premier quart d’heure. Au retour, les joueurs avaient à cœur de bien attaquer le match et ils l’ont très bien fait car il y avait 3-0 au bout de six minutes de jeu donc forcément, cela facilite les choses. En face, ils ont rapidement baissé pavillon. C’est une belle victoire même si on aurait pu en mettre plus, mais je pense que l’adversaire a vite compris que c’était dur. On s’était dit avant la confrontation que l’on avait raté notre entame à l‘aller et qu’il ne fallait pas que cela se reproduise. On voulait "se venger" mais dans un bon état d’esprit. C’est ce que l’on a fait donc je suis satisfait. C’est un peu comme si on perdait 2-0 à la mi-temps et que l’on revenait à égalité ou que l’on gagnait le match. Sur l’ensemble des deux matches, on peut dire qu’on a eu une bonne réaction.

Vous êtes deuxième de R3(F) avec une seule défaite notamment. Quel regard portez-vous sur votre saison, à l’heure de jouer les derniers matches ?

C’est satisfaisant oui et non parce qu’à chaque fois que l’on a fait des matches nuls (huit), on avait le goût de la défaite dans la bouche. Le lendemain, moi-même j’étais déçu, comme si j’avais perdu parce que ce sont des points qu’on a laissés filer. Ceci dit, c’est mieux de se dire cela que "cool on a fait match nul" parce que cela voudrait dire qu’on aurait peut-être mérité de perdre. Mais au final, on n’est pas trop satisfait de notre saison je pense. Par exemple, grâce à notre succès contre Saint-Carreuc Henon et Merdrignac, c’est la première fois que l’on enchaîne deux victoires. On n'avait jamais réussi avant. On gagnait et ensuite on faisait match nul. On est deuxième donc je ne cache pas que si on peut monter on ne va pas s’en priver. Il reste six rencontres donc autant aller chercher la montée surtout avec la forme actuelle des joueurs. Cependant, beaucoup d'entre eux ont cet objectif là mais ce n’est pas le but principal du club pour cette année. C’est que du bonus.

"Quand on est entraîneur-joueur, il faut avoir confiance en ses joueurs et inversement."

Arnaud Lecorguillet, entraîneur-joueur de l'AS Trégueux en R3

En plus d’être joueur, vous êtes aussi l’entraîneur de l’équipe. Que représente ce poste pour vous ?

Je ne connaissais pas beaucoup de joueurs au club donc il fallait prendre le temps de trouver les bons éléments aux bons postes. J’ai aussi une façon de jouer qui est un peu différente de ce qu’ils ont fait avant donc cela met du temps à se mettre en place. On a changé les façons de s’entraîner et de jouer. Quand on est entraîneur-joueur, ce qu’il faut, c’est surtout avoir confiance en ses joueurs et inversement. La complicité est très importante parce que quand on est juste coach, au final on se dit "je fais des choix, j’assume", donc c’est peut-être moins compliqué car les joueurs peuvent moins agir sur vous. Quand je suis sur le terrain, surtout que je suis au milieu, s’ils ne veulent pas me donner le ballon ou s’ils n’ont pas envie de défendre pour moi, c’est facile de me mettre en difficulté. Mais quand je joue, c’est mon père qui prend le relais (Didier Lecorguillet) et c’est important pour moi d’avoir quelqu’un de confiance sur le banc. Il assiste à tous les entraînements et est très apprécié du groupe. Il a de l’expérience en plus donc c’est essentiel de l’avoir avec moi, c’est comme un adjoint. Par exemple, contre Merdrignac, je suis sorti mais je l’ai laissé gérer parce que cela me fait du bien de prendre du recul et de me poser car quand je suis sur la pelouse, je reste dans mon rôle de joueur. Il n’y a qu’à la mi-temps ou avant et après les matches que je prends la parole.

Prochain rendez-vous contre Penguily (4e). Vous attendez-vous à une rencontre difficile ?

Tous les matches de championnat sont serrés, il n’y a pas d’équipe facile à battre. Il y a juste à regarder le classement pour comprendre. Tout le monde est dans un mouchoir de poche mis à part La Croix Corlay et Saint-Carreuc Henon qui sont un plus faibles que les autres mais on a fait un match nul contre ses équipes-là. On s’attend à une belle opposition contre Penguily parce que c’est une merveilleuse équipe. On avait gagné chez eux à l’aller (0-1), mais ce sont eux qui nous sortent de la Coupe de France. Ils sont en forme en ce moment, parce que nous quand on les bat en novembre, ils étaient avant-derniers. Après notre rencontre contre eux, ils ont enchainé les victoires, et ils étaient premiers jusqu’à la semaine dernière donc ils ont fait une remontée assez impressionnante. C’est une équipe qui se connaît bien, ils sont ensemble depuis un moment donc c’est un bon groupe, et c’est une formation agréable à jouer honnêtement. On s’entend bien avec eux, et j’ai beaucoup de joueurs qui sont copains avec eux donc cela va être un match sympathique.

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