Quelles sont les raisons de ce projet ?

L’idée est de changer l’image de notre District. Lorsque les représentants des clubs se rendent chez nous, le plus souvent, c’est pour des raisons disciplinaires ou d’éthique. Notre site est dédié en grande partie à l’administratif. Conséquence : dès lors que nos conseillers techniques doivent faire des détections, nous sommes obligés de délocaliser sur certains sites sportifs. Même constat dans le domaine de la formation. On veut donc y remédier. Dans un premier temps, nous allons donc vendre l’immeuble où se situe actuellement notre siège. Nous en sommes propriétaires. Notre futur siège aura plusieurs vocations. Nous voulons un mini centre technique style « Clairefontaine ». Nous voulons allier la technique à la pratique. Nos techniciens pourraient bénéficier, sur place, de bureaux, d’amphithéâtres ou encore de salles de formations. Ils pourraient aussi s’appuyer sur des terrains de football sur place.

Quels sont les autres aspects de cet ambitieux projet ?

Pour mettre toutes les chances de notre côté, nous avons confié notre projet à un cabinet d’ingénierie. Il va nous aider dans toute cette technicité qu’est de trouver ce site approprié à nos demandes. En effet, au-delà de nos missions habituelles, nous aimerions proposer des fonctions liées à l’environnement. Nous souhaitons aussi que des familles, un dimanche matin, puissent pratiquer différentes activités liées à notre sport. Cela peut être du foot en marchant, du Beachsoccer, le Futsal ou encore le Cécifoot. Nous visons deux sites. Un à Denain et un autre à Wallers-Arenberg. Ce dernier répondrait bien à nos attentes. Outre l’aspect sportif, les familles se rendant chez nous pourraient aussi visiter le site minier ou encore se promener du côté de la Trouée d’Arenberg. Nous comptons aussi respecter la faune et la flore autour de nous. Nous aimerions accueillir des équipes professionnelles adversaires du LOSC ou encore du VAFC sur nos terrains. Formations souhaitant se mettre au vert. La veille d’un match important, elles pourraient venir sur notre futur site. On pourrait aussi envisager des programmes de Team Building à destination des entreprises. Concernant les clubs du District Escaut, des stages pourraient aussi leur être proposés.

L’idée serait-elle d’allier sport et business ?

Je n’aime pas trop ce terme. Je pars plutôt du constat que le football amateur est malade et en particulier le football à onze de district. Chez les jeunes, le foot se pratiquant à 5 ou à 8, cela se passe plutôt bien. Quand on arrive à onze à partir des U14, c’est plus compliqué. Les jeunes peuvent privilégier le plaisir de sortir avec leurs copains plutôt que de devoir s’entrainer deux fois par semaine avec un match le week-end à la clé. Ils ne veulent pas prendre le risque de payer une licence sans être certain d’être assidus tout au long d’une saison. Des complexes commerciaux de foot à 5 (des fives) nous font mal. Nous voulons donc y remédier en proposant d’autres formes de pratiques.

Quelle est l’échéance fixée pour la réalisation de ce projet ?

Nous voudrions qu’une première pierre soit posée avant 2024, date à laquelle interviendra une nouvelle élection au niveau du District Escaut. Depuis le lancement de cette idée, nous organisons quatre à cinq réunions par mois. Dans le domaine financier, nous misons sur des aides politiques par le biais de différentes collectivités locales. Je pense à la Communauté d’Agglomération de La Porte du Hainaut déjà rencontrée à multiples reprises. Il y a aussi la Région Hauts-de-France, le Département du Nord ou encore la Fédération Française de Football. Nous disposons de notre côté d’une trésorerie saine nous permettant d’amener un certain apport. Il sera tout de même insuffisant. Il est donc nécessaire de trouver des financements ailleurs. Le privé se pourrait être sous forme de mécénat, de Crowfunding ou encore du crédit bail immobilier. Dans tous les cas, on ne veut pas faire n’importe quoi.