Plongée dans le monde du football dès son plus jeune âge, Maïlys Lamrani a commencé à jouer à seulement six ans à l’US Ivry où elle a vu son frère évoluer lorsqu ‘elle était plus petite. Dans un univers où les garçons sont majoritaires, elle a su faire sa place et montrer qu’elle pouvait jouer avec eux, elle déclare : "J’étais la seule fille dans le club et c’est ce qu’il m’a plu, car je voulais leur montrer que je pouvais jouer avec eux même si j’étais une fille". Après quatre ans passés au club, ses parents décident de quitter la région parisienne un choix qui oblige donc la jeune fille et ses parents à trouver un nouveau club. À la suite d’un essai concluant, c’est à l’OGC Nice que l’adolescente va continuer sa formation pendant quatre ans. Pendant ce temps-là, plusieurs écuries françaises l’invitent à venir faire des essais. Elle ajoute : "Plusieurs clubs m’ont contactée pour faire des essais comme l’OL, l’ASM, le PSG ou encore le Paris FC " Parmi eux quelques essais ont été concluants comme celui du PSG, mais encore trop petite pour intégrer le centre de formation cela ne s’est pas fait. Après son passage dans le club rouge et noir, Maïlys et ses proches ont jugé qu’elle stagnait trop, c’est la raison pour laquelle elle affirme : "Durant ces quatre ans, j’ai énormément appris, mais j’ai décidé de partir, car je stagnais trop et je voulais m’améliorer encore plus".

L’ASCC en terre d’accueil

En pleine ascension et entouré de son conseiller sportif, Maïlys a donc signé à l’ASCC. À son arrivée, elle évoluait aux côtés des garçons, mais les règlements actuels ont restreint cette possibilité. Désormais, elle se trouve sur les terrains d'entraînement des garçons U16, où elle laisse transparaître un état d'esprit remarquable. Son entraîneur, Alexis Blanchard déclare : "C’est un exemple à suivre en termes d’état d’esprit, elle a une qualité athlétique importante et elle a surtout une bonne vision de jeu". Toutes ses qualités sont mises au service de l’équipe senior féminine du club évoluant en D1 le week-end. Une adaptation qui s’est très bien déroulée, Maïlys l’évoque : « Les filles m’ont très bien accueilli, ça se passe super bien » avant d’ajouter "Cependant dans les matchs, c’est différent, les adversaires sont plus agressives, mais cela m’a permis de prendre de la maturité dans mon jeu". Des prestations de qualité qui lui ont permis d’accéder à la sélection nationale algérienne U17 dont elle évoque cette dernière avec beaucoup de fierté : "Lorsque j’ai appris que j’étais sélectionnée, j’étais super contente et très fière de représenter mon pays. C’est une première étape dans la suite de ma carrière."

Un avenir prometteur

L'avenir de Maïlys s'annonce des plus prometteurs, et pour ses parents, c'est le fruit d'années de dévouement et de sacrifices. Ils ont parcouru des kilomètres, navigué entre les essais et les entraînements, toujours présents pour soutenir leur fille dans sa passion pour le football. Admiratifs de sa détermination et de sa capacité à jongler entre le terrain et les bancs de l'école, son papa déclare : "Je suis admiratif de voir Maïlys exceller aussi bien sur le plan scolaire que sportif". Avec sa récente signature pour deux ans au sein du centre de formation de Fleury 91, Maïlys garde la tête sur les épaules et n'oublie pas de remercier l'association qui lui a permis d'avoir ses opportunités, elle affirme: "Sans la structure The Last Dream, tout ça n'aurait pas été possible, je les remercie énormément." Elle sait que la route est encore longue, mais un rêve persiste celui de devenir footballeuse professionnelle, sous les yeux bienveillants et fiers de ses parents.