Noël Le Graet et Vincent Nolorgues, respectivement président de la FFF et de la LFA (Ligue de Football Amateur) cosignent une lettre tirant la sonnette d'alarme. "Clubs et terrains de football sont depuis plusieurs semaines les théâtres d’une recrudescence d’actes que nous condamnons avec la plus grande fermeté. Plusieurs rencontres ont été émaillées par des agissements intolérables, qu’ils s’agissent d’actes de menaces de violences verbales ou physiques, de discriminations, d’intimidations notamment à l’égard de nos officiels et en particulier du corps arbitral [...] Si ces actes graves ne sont le fait que d’une minorité d’individus, licenciés ou non (joueurs, éducateurs, dirigeants, spectateurs, parents...), ils nous imposent à tous de réagir", constate ce document de deux pages adressé aux Présidentes et Présidents de clubs de football affiliés à la FFF. L'instance représentative du football français compte sur leur "entière implication" et réaffirme son soutien "pour mener à bien les auditions ou instructions nécessaires et prendre les mesures disciplinaires proportionnées à chaque type d’incident que personne ne doit essayer de minimiser et encore moins de cautionner."

"Vos signalements, vos alertes et vos témoignages sont déterminants"

Un message de fermeté donc. Plus loin, la FFF précise que des sanctions complémentaires peuvent être appliquées en collaboration avec les Ligues, Districts ainsi que les autorités administratives et
judiciaires. "Vos signalements, vos alertes et vos témoignages sont déterminants pour anticiper, mesurer, et réparer ces incidents", rappelle la tribune, qui demande aussi aux Présidents "de sensibiliser les partenaires, les supporters, les parents, et tous les acteurs du jeu sur l’importance d’une attitude irréprochable à adopter en toutes circonstances. [...] Ce sont des missions difficiles, une charge supplémentaire, mais absolument nécessaires." En cette dernière ligne droite de la saison amateur, la première après deux ans d'arrêts dus au Covid, on ne compte plus les actes de violence ayant été observés sur les terrains de football. Entre agressions d'arbitres, comme en Isère ou en région parisienne, et comportements déplacés de parents de jeunes joueurs, le football perd la tête.