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Interviews

13 novembre | 19h30

Mohamed Zammit : "On n'a pas de superstar"

Ce dimanche 12 novembre, le CA Peymeinade recevait la réserve de Beausoleil, leader de D2. Les locaux se sont imposés 2-0 et s'emparent de la première place grâce à un doublé de Mohamed Zammit. Il est "l'Homme du week-end" selon la rédaction d'Actufoot. (Crédits Photos : DR)

CA Peymeinade CA Peymeinade D2 Mohamed Sadok Zammit

Mohamed, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m'appelle Mohamed Zammit, j'ai 38 ans et j'ai commencé le football à l'âge de 5 ans. Je joue généralement attaquant et je peux également évoluer sur un côté. J'ai réalisé toutes mes classes en jeunes au Pays de Fayence avec un court passage au Stade Raphaëlois à l'époque. Ma carrière séniors débute à Fayence (Var) où j'ai rapidement été surclassé en D2 avant de goûter à la CFA 2 en faisant mon retour au Stade Raphaëlois. Pendant cette période, j'ai eu des difficultés financières et j'ai été contraint de trouver un travail près de chez moi. Heureusement, Fayence m'a accueilli à bras ouverts, à chaque fois je revenais au club car c'est ici que j'avais le plus d'affinités. J'ai également goûté au football tunisien, en deuxième division précisément, mais tout ne s'est pas passé comme prévu. J'ai eu d'autres expériences en France ensuite, notamment en tant qu'éducateur car à 33 ans, je voulais mettre la compétition de côté et entraîner à Fayence. Cela m'a plu mais j'avais très peu de moyens alors j'ai souhaité reprendre le football, j'ai repris une licence pendant l'année Covid à Peymeinade. Ce fut bref avec l'arrêt des compétitions alors de nouveau, j'ai signé à Fayence pendant trois saisons avant de revenir à Peymeinade cet été.

Parles nous de cette expérience à l'étranger...

Cela a été un échec, j'étais arrivé à un âge où j'avais déjà fait plusieurs clubs. Alors, je voulais tenter une expérience étrangère et étant originaire de Tunisie, je connaissais le président. Il m'a demandé de faire un essai qui a duré presque trois mois. Mais, je me suis rendu compte que dans le monde semi-professionnel tunisien, si on est pas armé mentalement, c'est très compliqué. Alors, j'ai décidé de revenir en France dans un endroit plus familial. L'aspect financier n'a jamais été ma priorité, au contraire, j'ai toujours cherché des clubs où je pouvais me sentir comme chez moi. Même si cela n'a pas fonctionné en Tunisie, je garde ça comme une très bonne expérience.

Je devais être la doublure de l'attaquant et apporter mon expérience lors des entraînements et des rencontres.

Mohamed Zammit évoque le rôle qui lui était destiné en signant au CA Peymeinade.

Revenons sur cette saison, que penses-tu du début de saison du CA Peymeinade ?

Premièrement, je suis revenu à Peymeinade avec le coach que j'avais la saison dernière. Je suis arrivé pour compléter son groupe qui était déjà prêt et ça m'allait très bien à 38 ans et avec un enfant. Je devais être la doublure de l'attaquant et apporter mon expérience lors des entraînements et des rencontres. Mais, juste avant la fin du mercato, cet attaquant (Steeve Devaix) part et le club n'a pas eu le temps de le remplacer. Le coach m'a mis dos au mur en expliquant que c'est moi qui allait commencer à la pointe de l'attaque. Et, au fur et à mesure, avec la confiance du coach et de mes coéquipiers, on obtient des résultats comme celui de ce dimanche. Avec mon âge, mes coéquipiers ont eu l'intelligence de s'adapter. Ils savent que je ne peux pas courir autant qu'un jeune de 23 ans donc ils courent deux fois plus pour me mettre dans les meilleures circonstances et hier, ça a payé !

Comment avez-vous préparé le choc face à la réserve de Beausoleil ?

On est un groupe de "déconneurs" alors on prend les matches les uns après les autres. L'objectif est de s'amuser mais on sait être sérieux quand le coach veut travailler certaines choses à l'entraînement. C'est ce qui fait notre force aujourd'hui, on n'a pas de superstar, on est un gros groupe avec des éducateurs et un staff technique qui nous témoignent énormément de confiance.

Victoire 2-0 dans ce choc, quel est le sentiment après avoir brillé (doublé) face au leader ?

C'est avant tout une performance collective. Le sentiment, c'est la satisfaction de mettre en place tout ce qu'on travaille depuis le début de la saison avec un groupe en reconstruction. Ce résultat, c'est les graines que l'on a semé depuis la préparation.

Se fixer des objectifs individuels, c'est commencer à négliger le collectif.

Avec son expérience, Mohamed Zammit privilégie le collectif à sa réussite personnelle.

Seulement trois points d'écarts avec le troisième, jusqu'où Peymeinade peut aller cette saison et quels sont tes objectifs personnels ?

L'objectif principal était de se maintenir. Maintenant, on est dans le trio de tête donc on souhaite terminer dans les trois premiers. Aujourd'hui, je pense que le coach a dû revoir un peu ses plans en disant qu'on a l'objectif de jouer la montée. Si on peut finir premier, on fera en sorte de pouvoir fêter le titre mais si on est deuxième ou troisième, ce sera déjà très bien. Personnellement, je ne me fixe plus d'objectifs. Se fixer des objectifs individuels, c'est commencer à négliger le collectif. Je veux juste prendre du plaisir, que mes coéquipiers prennent du plaisir mais s'il y a des buts à mettre, on les mettra. Évidemment, si je peux finir parmi les trois meilleurs buteurs du championnat, je ne m'en priverai pas. Mais, si je n'y suis pas et que l'on est champion, ce sera la plus belle des récompenses.

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