Le 28 septembre dernier, à l’occasion du deuxième match de poule d’UEFA Youth League du Paris Saint-Germain face à Manchester City (1-1), le petit dernier de la fratrie Lemina occupait le couloir droit de l’attaque francilienne, durant l’intégralité de la rencontre. Lui, le 2005. Donnant au passage presque un coup de vieux au reste du secteur offensif composé par Xavi Simons, Edouard Michut, et Djeidi Gassama, tous plus âgés de deux ans. Il faut dire que le garçon est du genre précoce. Un an après avoir intégré le centre de formation du PSG en signant un contrat aspirant d'une durée de trois ans, et deux saisons après avoir débarqué au centre de pré-formation où il a évolué sous la direction de Bafodé Diakhaby en U15 et participé à l’Al Kass International Cup avec Hervé Guégan, Lemina surnage déjà en U17.

Dans le groupe de Stéphane Moreau en début d’année, Noah Lemina a vite fait comprendre au staff parisien qu’il devait évoluer un cran plus haut. Sur les quatre premiers matches avec les U17, il est trois fois titulaire et marque trois buts. Limpide. Le remuant ailier est donc logiquement surclassé à l’étage au-dessus, en plus d’être appelé en Équipe de France U17 pour participer à la double confrontation amicale face à la Hongrie, fin septembre. Chez les U19, rebelote : Lemina devient rapidement un élément incontournable du système de Zoumana Camara qui le titularise à chaque match. Autant dire que le garçon va vite, très vite même.

Au-dessus du lot depuis ses débuts

Ce qui n’étonne pas vraiment Mathieu Pasquier, aux premières loges pour voir éclore le phénomène dans le club de ses débuts, à l’AF Garenne-Colombes, entre 2012-2014. « On n’a rien fait nous (rires) ! Ou Pas grand-chose… On l’a accompagné pendant deux ans, mais il avait déjà une technique au-dessus de la moyenne, et une vision du jeu, une capacité à voir où il faut jouer... », plante stupéfait l’éducateur. Avant de lancer subitement : « C’est l’un des tout meilleurs que l’on ait eu au club à cet âge-là ! » Catégorique.

Et d’ajouter admiratif : « En U10, il jouait au milieu de terrain, dans l’axe, parce qu’il était au-dessus de tout le monde, on pouvait le mettre n’importe où… » Pour ce qui est du caractère, on décrit l’adolescent comme réservé et à l’écoute. Pas du genre à faire des histoires. Aussi, son papa n’est jamais bien loin, pour distiller ses conseils et prendre soin du bambin. L’avenir semble donc radieux pour le petit frère de Mario, même si Pasquier prévient : « Maintenant, il reste la dernière étape. La plus complexe. » A savoir passer professionnel. Pas une mission aisée au Paris Saint-Germain…

Augustin Delaporte